vendredi 22 février 2008

A la conquête de l'espace urbain

Enfin.

Enfin les beaux jours reviennent.

Se disent tous les cyclistes. Ils ont bien raison. Heureusement que le réchauffement climatique emporte également son lot de conséquences agréables, comme le raccourcissement de la phase hivernale.

Bref. Il est bien possible que la prochaine vélorution se déroule sous des cieux plutôt clément. Qui s'en plaindra ?

Pour une fois, une activité culturelle permettra aux curieux de prolonger la balade mensuelle. A l'étincelle sera projeté le film "Live Bicycle", qui permettra aux cycloactivistes (cherche pas dans le Robert, cette entrée n'y figurera qu'à compter de 2010...) angevins de resituer leur "engagement" dans un contexte plus global. Pour ceux qui l'ignorent encore, le mouvement critical mass est planétaire et, au regard du contexte, il ne demande qu'à s'amplifier encore. Bref, ceux que cela intéresserait pourront venir constater la vivacité du phénomène en Europe, plus spécialement en Italie, où s'est tenue, au printemps 2006, la première et autoproclamée "masse critique mondiale".

Par la même occasion, les cinéphiles rempliront la petite salle obscure du seul lieu alternatif de la ville, voué à la fermeture dans le courant de l'été, après 11 ans d'une existence sans compromis. Une belle occasion de lier esprit précurseur et nostalgie par anticipation, avenir et passé, de mesurer à quel point nos actes individuels influent sur notre réalité commune.

A samedi, donc.

PS: reste calé sur la fréquence Vélo², des news arrivent tout prochainement quant à l'actualité sportive des cyclistes urbains. Pour célébrer la fin de l'hiver, ce ne sont pas moins de deux alleycats qui devraient se tenir courant mars dans les rues de notre bonne vieille capitale de l'Anjou.

Faut ce qu'il faut.

samedi 9 février 2008

Travailler plus pour payer sa voiture

La voiture ? Plus qu'un moyen de transport, un art de vivre...

...au moins d'après les publicitaires.

Tu ne le savais pas encore ? Je te laisse en juger, même si ce morceau de choix ne date pas d'hier :


Mais, dans les faits, il semble que ce soit aussi la conclusion à laquelle arrive ce peuple fier et libre qu'est celui des Etats-Unis. Mieux vaut en effet que leur véhicule leur donne le sourire, lorsqu'ils rejoignent chaque jour leur boulot si épanouissant. Comme le rappelle Benoît Lambert, "L'Américain-type consacre plus de 1500 heures par an à sa voiture: il y est assis, en marche ou à l'arrêt, il travaille pour la payer, pour payer l'essence, les pneus, les péages, l'assurance, les contraventions et les impôts. Il consacre quatre heures par jour à sa voiture, qu'il s'en serve, s'en occupe ou travaille pour elle. Et encore, ici ne sont pas prises en compte toutes ses activités orientées par le transport : le temps passé à l'hôpital, au tribunal ou au garage, le temps passé à regarder à la télévision la publicité automobile" .

Personnellement, j'ajouterais que cette moyenne ne pourra, à données constantes, qu'augmenter. Les français, en occidentaux dignes de ce nom, continuent à acheter plus d'une voiture chacun et à alimenter en conséquence les bouchons aux entrées de ville, bloqués qu'ils sont dans leur pavillon implanté sur un carré de pelouse à 25 km de leur lieu de travail et du plus proche supermarché (dont ils dépendent pour approvisionner leur barbecue en charbon de bois).

Et toi, combien de temps passes-tu "autour" de ta voiture ? Et si la vitesse procurée par ta grosse (ou petite) cylindrée n'était en fait qu'une illusion d'optique ? Oui, oui, tu as bien lu, une ILLUSION... Je m'explique :

Ras la caisse t'invite à remplir ce formulaire (en francs) te permettant de calculer ta vitesse réelle (temps passé en voiture + temps de travail pour payer ton déplacement, le tout divisé par la distance effectivement parcourue).

Tu l'auras compris, deux facteurs jouent ici contre la célérité de ton bolide :

1/ les bouchons (vite, plus d'autoroutes, même si la voiture est condamnée à l'extinction),
2/ la faiblesse de ton salaire horaire, puisque moins tu gagnes, plus il te faut d'heures pour payer ta voiture et les frais annexes (vite, des postes de P-DG, ou de médecin, à tout le moins, pour tout le monde).

La prochaine fois qu'en voiture, tu doubles un vélo, il se peut donc qu'il ne s'agisse que d'une impression... (t'as déjà remarqué comment c'est pas cher la vidange, sur un biclou ?)

Tout ceci pour te dire que si, effectivement, laisser ta voiture au garage (voire la vendre après avoir relocalisé ton habitat en un endroit, certes moins champêtre, mais beaucoup plus fonctionnel pour un piéton que Trifouillis-les-Pavillons-Desservis-par-la-Nationale) permettra aux plus riches (qui ont, eux, un garage grand standing en centre-ville ou en première couronne) d'améliorer l'efficacité réelle de leurs déplacements motorisés, ce n'est pas une raison pour ne pas l'envisager.

Car si les privilèges reprennent aujourd'hui du poil de la bête, garde en tête en ces temps de crise que tout ce qui monte doit nécessairement redescendre un jour, les riches dont le melon ressemble à une montgolfière y compris.

mardi 5 février 2008

Réaliser soi-même des stickers

Comment fabriquer soi-même ses stickers ? Voici une méthode parmi tant d'autres pour réaliser une communication par l'autocollant, ce plus petit support d'art de rue.

Matériel nécessaire :

* un ordinateur équipé d'une imprimante laser. Si vous êtes équipé d'une imprimante jet d'encre, cette méthode reste envisageable, seulement vos autocollants ne résisteront pas longtemps aux intempéries.

* avoir préalablement installé le logiciel libre The Gimp sur votre ordinateur, un éditeur d'images puissant (souvent comparé à Photoshop).

* une rouleau de scotch double-face et une paire de ciseaux, en vente dans toutes les bonnes quincailleries.

* un rouleau adhésif vénilia transparent, de fabrication française.

* une table formica et 4 chaises rouges (optionnel).


Aprés avoir réalisé et imprimé votre planche A4, collez en premier l'adhésif vénilia. Pour éviter les plis, faites adhérer une première partie, puis d'une main, exercez une pression sur l'adhésif, de l'autre main, tirez progressivement le support vénilia jusqu'à la couverture complète de votre feuille A4. Ensuite, découpez grossiérement autour de votre planche de stickers.


Retournez votre planche et collez vos bandes de scotch double-face. Assurez-vous que les bandes ne s'enchevêtrent pas les unes sur les autres. De plus, faîtes en sorte qu'il se trouve un intervalle entre deux bandes au dos de chacun de vos stickers, ceci permettant de retirer aisément la protection au moment voulu. Ensuite, vous n'avez plus qu'à découper soigneusement vos stickers.


Les poches de votre pantalon sont désormais remplies de stickers. Au gré de vos envies et des possibilités urbaines, vous collerez vos autocollants où bon vous semble...