Perdu dans la foule grouillante d'un village urbain de plus en plus globalisé, chacun connaît ce sentiment de transparence, d'anonymat. Pour en sortir, la seule solution est de retenir le regard d'autrui. En ces temps peu charitables que nous connaissons, il n'est que trois hypothèses dans lesquelles le passant gaspillera de son attention en arrêtant ses yeux sur vous :
a- Il vous connaît. Cette rencontre impromptue pourra indifféremment être plaisante ou fâcheuse, selon l'identité du promeneur et votre propre humeur.
b- Il ne vous connaît pas, mais quelque chose dans votre mise ou dans votre comportement lui apparaît comme digne d'attention et peut-être propice à moquerie. Classiquement, vous avez glissé sur la dernière marche de l'escalier et vous vous êtes étendu de tout votre long dans le hall de la gare, surpeuplé en cette heure de pointe.
c- Il ne vous connaît pas et, comme précédemment, quelque chose le surprend, mais cette fois ci de manière positive ou tout du moins ambiguë.
Pour provoquer une réaction de ce dernier type il est possible de faire étalage d'un signe extérieur d'opulence en affichant des atours dont le bon goût aura été préalablement consacré par un aréopage autorisé : L'important n'est pas que vous considériez Porsche comme le meilleur constructeur automobile du monde, mais bien que ceux qui vous voient au volant d'un tel bolide le pensent. Vous, après tout, n'en savez rien. Vous souhaitez juste que votre aisance matérielle vienne conforter votre ego en vous offrant une image valorisante.
Mais il est une autre méthode, à tout le moins plus humble mais pas moins efficace et que beaucoup pratiquent : la créativité.
Dans un flot de vélos toujours plus perfectionnés et onéreux mais surtout toujours plus conformes, les vieux clous qui furent un temps rouillés détonnent et ne passent que rarement inaperçus, pour peu qu'on les arrange un minimum.
C'est probablement ce qu'a dû se dire le propriétaire de ce véritable clown roulant, dont les couleurs ont au moins le mérite de rafraîchir la grisaille urbaine qui fait notre quotidien.
a- Il vous connaît. Cette rencontre impromptue pourra indifféremment être plaisante ou fâcheuse, selon l'identité du promeneur et votre propre humeur.
b- Il ne vous connaît pas, mais quelque chose dans votre mise ou dans votre comportement lui apparaît comme digne d'attention et peut-être propice à moquerie. Classiquement, vous avez glissé sur la dernière marche de l'escalier et vous vous êtes étendu de tout votre long dans le hall de la gare, surpeuplé en cette heure de pointe.
c- Il ne vous connaît pas et, comme précédemment, quelque chose le surprend, mais cette fois ci de manière positive ou tout du moins ambiguë.
Pour provoquer une réaction de ce dernier type il est possible de faire étalage d'un signe extérieur d'opulence en affichant des atours dont le bon goût aura été préalablement consacré par un aréopage autorisé : L'important n'est pas que vous considériez Porsche comme le meilleur constructeur automobile du monde, mais bien que ceux qui vous voient au volant d'un tel bolide le pensent. Vous, après tout, n'en savez rien. Vous souhaitez juste que votre aisance matérielle vienne conforter votre ego en vous offrant une image valorisante.
Mais il est une autre méthode, à tout le moins plus humble mais pas moins efficace et que beaucoup pratiquent : la créativité.
Dans un flot de vélos toujours plus perfectionnés et onéreux mais surtout toujours plus conformes, les vieux clous qui furent un temps rouillés détonnent et ne passent que rarement inaperçus, pour peu qu'on les arrange un minimum.
C'est probablement ce qu'a dû se dire le propriétaire de ce véritable clown roulant, dont les couleurs ont au moins le mérite de rafraîchir la grisaille urbaine qui fait notre quotidien.