mardi 27 mars 2007

La suburbanisation, ennemi du vélo ?

(St Lambert du Lattay -25km sud d'Angers)
La dernière livraison d'INSEE Première confirme ce que chacun savait déjà : plus les gens habitent loin de la ville, où ils travaillent généralement, plus ils prennent leur voiture pour de longs et quotidiens trajets.
Il semble donc que si l'ennemi naturel du vélo urbain est l'automobile, celui du cycliste urbain pourrait être le néo-rural. Celui-ci est en effet condamné, dès lors qu'il souhaite réaliser son idéal de cadre de vie (vous savez, ce gentil pavillon gazonné que l'on trouve de plus en plus loin des villes), à se taper en moyenne plus de 60 kilomètres par jour... ça c'est si le couple ne compte qu'un seul emploi, sinon vous multipliez par deux. Les cadres mangent encore plus de bitume. Le temps moyen correspondant est grosso modo d'une heure. Pas étonnant du coup que ces travailleurs soient peu enclins à la patience lorsqu'ils se retrouvent, en ville, bloqués ou ralentis par un simple cycliste...
Ya que France Culture pour établir un lien avec la hausse des prix de l'immobilier. La note de l'INSEE, elle, ne propose pas de semblable explication. Faut dire qu'à ce moment là, il conviendrait de renvoyer d'autres INSEE première, notamment celui qui nous explique que la France compte presque autant de maisons individuelles que de logements collectifs ou cet autre qui rappelle que la surface habitable moyenne par individu a crû de 20 % en vingt ans pour dépasser 37 m². Forcément, du coup faut aller chercher l'espace plus loin, toujours...
Alors une société de cyclistes, c'est pour demain ? Faudrait qu'on soit tous pauvres, chômeurs, peu matérialistes et prêts à accepter à une promiscuité minimale ? A contrario, une société faite d'actifs riches, matérialistes et se fuyant les uns les autres verra nécessairement les autos se multiplier... Les preuves ne manquent pas.

Ainsi cette seconde photo montre que la vélorution peut se faire également en voiture. D'ailleurs elle a lieu tous les jours en de multiples points du territoire. D'ailleurs elle est beaucoup moins conviviale que celle réunissant des vélocipèdes. D'ailleurs elle est beaucoup plus connue sous l'appellation "embouteillages".
Il s'agit ici du ralentissement quotidien qui se tient entre 7h30 et 8h00, sur la nationale Cholet au lieu dit "Petit Claye", à tout de même 20km d'Angers. Ainsi, tous ces rurbains qui ont choisi de vivre à la campagne tout en travaillant à Angers peuvent communier chaque jour durant de longues minutes et célébrer le bien-être associé à leur choix partagé.
Cette nationale borde l'autoroute reliant Cholet à Angers. Conviendra-t-il malgré l'ouverture récente de celle-ci d'élargir les voies de la nationale afin de désengorger un trafic en constante augmentation afin de permettre à terme, le flux de l'installation des néo-ruraux continuant (voir 1ere photo), une nouvelle saturation encore plus démente et disproportionnée ?! A moins qu'un simple élargissement des voies existantes ne suffisent à permettre aux conducteurs de 4*4 de se sentir suffisamment à l'aise pour enfin acheter des tanks et contourner les bouchons en roulant dessus.
Devant ce classique cas de figure, d'autres solutions existent. "
La question n’est plus de savoir si des choix doivent être pris, mais quand est-ce que nous aurons enfin le courage de les prendre" dixit l'incontournable blog Antivoitures.

lundi 26 mars 2007

Tord-Boyau - n°2.

Tord-Boyau, c'est le nom d'un fanzine réalisé par Xavier et Julien. Au programme, punk et vélo. Des textes décapants, des pages pleines de photos et un CD 5 titres. Vous pouvez vous le procurer à L'Etincelle, 26 rue Maillé 49100 Angers. Prix Libre.


dimanche 25 mars 2007

Serviette, vinaigrette & bicyclette.

Des cyclistes urbains à la campagne.

Samedi 24 mars 2007. Déjeuner sur l'herbe organisé par Rayons d'Action. Bouffée d'O² & convivialité...sauf peut-être de la part de quelques automobilistes intraitables qui n'approuvent
pas devoir partager LEUR route et perdre 30 secondes. Une bonne expérience cependant, celle de partager le sort des cyclistes sportifs du dimanche. Après celle de Sebos31, voici une autre main tendue entre deux communautés cyclistes bien distinctes.



réappropriation, nomadisme et liberté


L’aventure est au coin de la rue. La rue, la ville, la campagne, le monde.

Espace

L’Espace connu est délimité. L’Espace autorisé est circonscrit.
Il y a les endroits où l’on peut aller, privés ou publics.
Il y a les endroits interdits, souvent privés, parfois publics.
L’accès aux Espaces dépend également de l’heure : certains Espaces (souvent publics) ne sont accessibles qu’à certaines heures de la journée.
Tout cela est bien codifié !

Réalité

Si l’accès à un Espace est limité, l’accès à la Réalité qui régit cet Espace se voit également limité.
Et quel plaisir de faire sauter le verrou qui protège l’Espace interdit.
Quel plaisir de s’ouvrir une fenêtre pour accéder à une autre Réalité, Réalité encore inconnue mais qui vous tend les bras.

Esprit de conquête

Allez, on se lance. On veut savoir, on veut comprendre, on veut connaître.
On veut palper cette Réalité qu’on nous a toujours cachée.
A l’attaque !

On se fait discret, on se fait petit, car on est dans l’interdit.
On enjambe, on saute, on force même parfois. On souffle.
On avance, et on palpe, on hume, on observe. On vit une autre Réalité.
On prend ses aises, on sourit, on est là. On y est !

Quel plaisir de visiter un lycée la nuit, de le connaître ! De saisir sa Réalité.
Quel bonheur de monter en haut de la grue interdite !
Quelle jouissance de fouler la voie du RER "attention danger" !
Quelle rigolade de passer une soirée dans un chantier, à tout examiner, à connaître l’emplacement de toutes les portes, tous les escaliers, à tout comprendre ! Et se sentir pratiquement chez soi, et de pouvoir se dire "ça je connais, allons connaître autre chose !"
Quelle réelle jouissance de se balader sur les toits du quartier, et d’avoir une vue nouvelle sur ce que l’on connaissait, d’avoir un autre angle de vue, d’embrasser une nouvelle Réalité !
Quel bien-être de piétiner le pavé lors d’une Street Party et de marcher non plus sur les jolis trottoirs, mais sur la chaussée réservée aux gentilles autos et interdite aux pieds !
Quel plaisir de se retrouver en forêt à manger avec les doigts (gros déguellasse !) les saussices qui dorent sur le feu (interdit les feux en forêt !), et de sentir les arbres, les étoiles et tous les petits animaux n’être pas forcément mécontents que l’on soit là avec eux !
Quel amusement de se réfugier dans les tribunes d’un stade, Espace réservé aux grands sportifs et à leurs supporters, pour y dormir !
Quelle joie de s’endormir le museau à l’air et les yeux rivés sur les étoiles ! Liberté !
Quelle réjouissance de se réapproprier l’Espace qui se situe sous nos pieds, en visitant souterrains et autres catacombes !
Quelle satisfaction d’échapper à la télé qui fait que l’on reste seul chez soi avec ses certitudes, ses peurs, son ennui ! Satisfaction d’échapper à la petite Réalité que tout le monde connaît, pour aller en saisir d’autres, nouvelles et donc intéressantes.
Quels plaisirs de se libérer des Espaces impossibles et des Réalités interdites !
Quelle liberté de pouvoir proclamer "Cette Réalité est mienne. Celle la aussi. Là, on est chez nous. Là aussi. Là encore. Chez nous. Chez nous, chez nous, chez nous !"

On est chez nous !

Toujours à la conquête.
Toujours se réapproprier les Espaces pour en saisir leurs Réalités.
On est partout chez nous !

Auteur : Poulos [source de l'article]
Licence copyleft

vendredi 23 mars 2007

A vélo vers le 5e pouvoir

Une histoire de deux roues.

"Thierry Crouzet baigne dans l’informatique depuis le début des années 1980. Il a vécu la montée en puissance de la pensée réseau. Avec Le peuple des connecteurs, il a essayé d’en mesurer les conséquences politiques. Son dernier livre, Le cinquième pouvoir, montre que les citoyens, fédérés grâce aux nouvelles technologies de communication, vont devenir les acteurs majeurs de la vie démocratique."

"L'affaire Kryptonite, celle d'un cadenas U défectueux et d'un cycliste anonyme qui va le révéler sur internet. Chris Brennan annonce sur bikeforums.net qu'il a réussi à forcer son cadenas U avec un simple stylo à bille. Le réseau fonctionne. 10 jours plus tard, Kryptonite accepta d'échanger tous ses produits défectueux. Coût de l'opération : 10 millions de dollars. Un cycliste anonyme San Franciscain, avait déclenché une petite révolution dans le monde des cyclistes urbains. Il avait démontré que sur internet la parole m'appartient, vous appartient, nous appartient."


jeudi 22 mars 2007

Vélo et autonomie

Le vélo est à la base un instrument d’autonomie : elle permet de se déplacer où l’on veut, quand on veut. La maintenance est assez simple pour permettre des réparations individuelles. Pour ceux et celles qui sont à la recherche d'une autonomie maximale, Pile Poil.net nous explique comment fabriquer ses propres rustines (PDF).



Le vélo-machin à laver de Dédé.

Récupérez un vieux vélo, une vielle machine à laver, assemblez les deux avec ingéniosité et vous obtenez l'outil idéal pour vous mettre définitivement au cyclisme de haut niveau tout en lavant votre linge.


L'art urbain et le vélo



Découvrez l'expo-pochoirs de Janet Bike girl sous le site Stencil Archive. Une partie de ces oeuvres sont placées sous licence creative commons.








Détournements des logos de pistes cyclables. Découvrez la galerie "Portland Bike Stencils"








Bike against Bush proposait (il fut arrété) une résistance originale et pacifique via wifi interposé : Joshua Kinberg, un cycliste doté d’une couverture bluetooth et connecté en direct au réseau diffusait sur le sol via un robot-spray, des messages de contestation des internautes.




L'art urbain, la contestation et le vélo :
Un graffiti à San Francisco.
Des cyclo-activistes à Marseille.
Peinture sur un logo vélo à Rennes.
Un pochoir à Angers.
Un pochoir à Toronto.
L'homme noir de Nemo.